Comment comprendre la diversité des espèces présentes sur notre planète ?

La théorie de l’évolution est la théorie scientifique qui en donne la meilleure explication. Tout d’abord, tous les êtres vivants sont reliés par un ancêtre plus ou moins lointain. On sait aujourd’hui que la transmission des caractères de génération en génération repose sur le support matériel qu’est l’ADN. Cet ADN, on sait le lire et il est comme un livre qui nous permet de retracer l’histoire des espèces. Ce qui différencie les espèces, ce sont les changements qui vont s’accumuler au cours du temps. C’est pour cela que plus deux espèces ont un ancêtre éloigné, plus elles ont des différences au niveau de l’ADN, et par conséquent dans ce qui les caractérise. Ces changements apparaissent aléatoirement, et certains d’entre eux, s’ils confèrent un avantage, vont s’imposer dans le temps.
Quand je dis s’imposer, je ne parle pas d’un individu qui va éliminer tous les autres, mais d’une caractéristique qui, parce qu’elle va permettre à l’individu d’avoir plus de descendants, sera portée par plus d’individus dans les générations suivantes. C’est ce qu’on appelle la sélection naturelle : celle-ci est donc un processus qui joue sur la fréquence de caractéristiques (écrites dans l’ADN) au cours du temps, au cours des générations.

Les limites de la théorie scientifique de l’évolution

Vous remarquerez que je ne vous ai parlé ici que de processus, de mécanisme. Et c’est normal car la science est faite pour cela, elle n’est construite que pour cela : décrire des phénomènes matériels. Et ces mécanismes sont suffisants pour comprendre comment les espèces se diversifient, comment les espèces interagissent entre elles, pourquoi telle espèce se trouve à tel ou tel endroit. La science ne peut pas dire s’il y a ou s’il n’y a pas une intention derrière tout cela. Elle ne peut pas dire s’il y a ou non un Créateur derrière ce que nous observons, une Volonté qui a créé toute chose. Cette question est en dehors de son champ d’investigation.
Alors il apparaît clairement que cette opposition entre création et évolution n’est pas obligatoire. On peut très bien expliquer les processus en jeu dans la diversification de la vie par la théorie de l’évolution, et même considérer que la complexité observée est le résultat d’un processus naturel, sans que cela n’exclue pour autant la possibilité d’une explication à un autre niveau, d’ordre philosophique, et qui implique un Créateur à l’origine de toute chose. Car dire que d’après la théorie de l’évolution, je suis le fruit d’un hasard aveugle, c’est aussi une position philosophique, et encore une fois, cette position n’est pas inévitable.

Et moi, dans tout cela ?

J’ai parlé de l’évolution qui permet d’expliquer la diversité du vivant. Et l’Homme dans tout cela, est-il une espèce à part ? Et peut-être, de manière plus personnelle ou existentielle, on peut se demander : et moi, dans tout cela, suis-je le fruit de l’évolution?
Il n’y a aucune raison scientifique qui justifie de séparer l’Homme des autres primates dont il est un cousin, et plus généralement de tout l’arbre du vivant. Dans ce sens, l’Homme est le fruit de l’évolution. Mais si la science me permet de décrire quand et comment l’espèce humaine est apparue, elle ne peut se prononcer, car elle n’en a pas les outils (ni le droit), sur le fait que l’Homme est aussi le fruit d’un acte créateur, d’un acte volontaire. Et se savoir envisagé, voulu et aimé, ça change tout ! Pour ma part, je crois que ce processus évolutif dont je suis le fruit n’est pas un acte aveugle, un accident du hasard, mais bien un acte délibéré d’un Créateur bienveillant.

Conclusion

Alors l’Homme : évolution ou création ? Je dirais plutôt création et évolution !