Un Dieu d’amour peut-il envoyer en enfer ?

Ce qui empêche de croire à l’enfer

On a du mal à concevoir qu’un Dieu d’amour comme celui des chrétiens puisse punir sévèrement. On a aussi du mal à envisager l’existence de l’enfer à cause des représentations caricaturales qui en sont faites. De plus, l’enfer paraît être une punition disproportionnée pour des gens qui ne sont pas si mauvais que cela. Mais tout cela n’empêche pas qu’avec un peu de logique, nous puissions comprendre qu’un Dieu d’amour est aussi un Dieu qui garantit la justice.

L’amour n’impose pas une destinée

Imaginons quelqu’un qui refuse de croire en Dieu, qui refuse de se soumettre à sa volonté pendant toute sa vie. Imaginons que cette personne n’aime pas Dieu et ne veuille rien avoir à faire avec lui. Imaginons maintenant que cette personne meure. Serait-ce de l’amour de la contraindre à passer l’éternité avec Dieu, sous son autorité ? La logique impliquerait que la liberté de cette personne soit respectée et qu’elle soit placée dans un lieu qui soit loin de Dieu, c’est-à-dire l’enfer. Il paraît normal que quelqu’un qui refuse le Royaume de Dieu de son vivant en soit exclu après sa mort. L’auteur britannique C. S. Lewis, dans son livre « Le Grand Divorce », écrit :

En somme, il n’y a que deux sortes de gens : ceux qui disent à Dieu « Que Ta volonté soit faites » et ceux auxquels finalement Dieu dit « Que Ta volonté soit faite ». Tous ceux qui sont en enfer y sont parce qu’ils l’ont choisi. Sans ce choix personnel, il ne pourrait y avoir d’enfer. La joie n’échappera à aucune âme qui la désire avec honnêteté et constance. Ceux qui cherchent trouvent. On ouvre à celui qui frappe.

Dieu a estimé que l’homme était digne de choisir son avenir éternel. C’est faire preuve d’amour que de respecter cette dignité.

L’amour ne laisse pas tout passer

L’amour n’est pas synonyme de laxisme. Un juge qui laisserait partir un violeur pédophile sans le condamner ne serait pas qualifié d’aimant mais d’injuste ! Et les victimes le trouveraient sans doute cruel et très méchant.
Après des meurtres sanglants, on entend parfois la question : « Pourquoi Dieu n’a-t-il rien fait ? ».On blâme Dieu de ne pas agir, de ne pas faire justice. Or, le Jugement dernier et l’enfer sont une des réponses de Dieu face aux actes de cruauté qui ont été commis. On ne peut pas se plaindre que Dieu envoie des gens en enfer tout en réclamant qu’il fasse justice.

La punition est proportionnelle à la personne offensée

L’enfer est souvent accepté pour les personnes vraiment mauvaises comme les pédophiles ou les terroristes. Mais on a du mal à comprendre que l’enfer soit aussi pour des personnes comme vous et moi. 
Pourtant, nous comprenons assez facilement que la punition est proportionnelle à l’offense. Prenons un exemple. Si j’écrase une feuille morte en roulant sur la route, je ne suis pas puni. Si j’écrase un chien, cela est déjà plus grave. Si j’écrase un être humain, alors je risque une lourde condamnation. Quelle condamnation sera adaptée si j’offense la personne la plus importante de l’univers ? Est-ce que je ne mérite pas d’être privé de sa bonté en étant séparé de lui, surtout si je persiste dans cette attitude ?

Nous avons le choix !

La perspective de l’enfer est terrifiante, c’est vrai. Imaginer d’être séparé de la source de la bonté, de la joie, de la paix, de la beauté, etc. pendant l’éternité paraît très douloureux. Mais Dieu a tout mis en place pour que nous puissions éviter l’enfer ! Sa volonté n’est pas de nous y conduire. Il est venu lui-même sur la Terre, en prenant notre condition humaine, afin de subir la condamnation que méritent nos offenses (voir les articles « Comment Dieu peut-il avoir un fils ? » et « La foi chrétienne a-t-elle quelque chose de plus ? »). Ainsi, il a acquis pour nous le droit d’entrer au paradis. Il nous demande de nous détourner de notre manière de vivre sans lui et de lui faire confiance, afin d’être éternellement avec lui. Ce choix est le nôtre.

 

L'auteur: Thomas Hodapp

L'auteur: Thomas Hodapp

 

« Après des études de mathématiques, je suis devenu prof de maths dans un collège. Mais plus que la transmission de cette belle matière, je voulais transmettre ce qu’il y a de plus passionnant pour moi : le plan de sauvetage mis en place par Dieu, pour nous ramener à lui. J’ai donc repris des études, de théologie, cette fois. Aujourd’hui, je travaille pour une association chrétienne qui a pour but de promouvoir la foi chrétienne. « 

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